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Capsule n⁰ 4 – Les trois ingrédients magiques pour atteindre l’aisance aquatique

L’aisance aquatique n’est pas l’exécution d’une technique de nage parfaite ni même l’exécution d’un style de nage reconnu…

L’aisance aquatique s’observe dans le corps d’une personne qui nage ou qui joue dans l’eau et dont les gestes sont efficaces, presque sans effort et surtout remplis d’assurance.

Les déplacements de cette personne semblent si naturels que celle-ci semble ne faire qu’un avec l’eau. La musculature sait quand se contracter ou se détendre afin de permettre au corps de s’allonger pour glisser et onduler dans l’eau. La respiration est si discrète qu’elle devient parfois presque imperceptible. Trois ingrédients magiques sont nécessaires pour atteindre cet état de grâce : le sentiment de sécurité, la confiance en soi et en son corps et la connaissance de l’eau.

Premièrement, pour se sentir en sécurité, il faut être convaincu que l’on peut respirer quand on le veut. Assurer son besoin primaire de respirer nécessite un réapprentissage lorsqu’on est en situation aquatique. On ne peut simplement inspirer: il faut plutôt apprendre à sortir la tête de l’eau, peu importe où l’on est dans la piscine. Il est rare que cette étape se passe sans accompagnement au départ. Bien que ce soit normal dans un processus d’apprentissage, s’avouer qu’on ne peut respirer par soi-même demande une certaine humilité!

Deuxièmement, pour développer l’aisance aquatique, il faut très bien se connaître et être honnête avec soi-même pour déterminer ses limites tant physiques qu’émotives. Il sera ainsi plus facile d’établir des objectifs réalistes et motivants. De plus, c’est en étant avec d’autres personnes (dans un cours, un bain libre, avec des amis ou un éducateur aquatique) que l’on se définit. Ceux que nous avons choisis comme membres d’un groupe nous confirment notre évolution, ils nous encouragent, ils valident nos mouvements, notre apprentissage. C’est un soutien indispensable, c’est au travers du regard de ces personnes que notre confiance en soi et en notre corps grandissent et se renforcent.

Troisièmement, il faut connaître l’eau. Il faut savoir que l’eau (dans un contexte contrôlé) est stable et prévisible. Si l’on n’arrive pas à produire l’effet désiré dans l’eau, c’est à nous de nous adapter! Il faut par exemple trouver une manière de bouger, légèrement différente, ou appliquer plus ou moins de force. Catherine Potel dit dans son livre Le corps et l’eau que l’eau a un effet loupe sur nous. Un effet si puissant que même un  léger changement émotif chez le baigneur aura un impact sur son expérience dans l’eau.

C’est seulement lorsque le sentiment de sécurité, la confiance en soi et en son corps et la connaissance de l’eau sont installés que l’aisance aquatique peut naître. Les spécificités des mouvements techniques prennent alors un sens, le corps sait les adapter et les intégrer. Les bases de sécurité et de confiance sont assez solides pour ajouter du contenu plus complexe. C’est à ce moment que le plaisir aquatique apparaît!

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Dans ce texte, le masculin englobe les deux genres et est utilisé pour alléger le texte.
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